MEMOIRES 

PIERRE EVOQUE SES SOUVENIRS ET LES EVENEMENTS QUI ONT TRAVERSE SA LONGUE VIE ............ET CE N'EST PAS FINI

LES MEMOIRES DE PIERRE Entre hier et aujourd'hui, rien n'est plus pareil. La société a changé, et nous, nous nous sommes adaptés. Nos habitudes de vie se sont adaptées au changement mais pour chacun autant que possible tout en ne négligeant pas nos propres valeurs, c'est-à-dire en restant nous-mêmes ! Ce qui n'exclut pas de temps à autre dans notre existence de faire l'expérience d'être différent pour acquérir une plus grande tolérance et bienveillance de l'autre... Dans tous les domaines, dans tous les secteurs et pour tout le monde, aujourd'hui pour moi comme pour les autres, la vie n'est donc plus pareille.  Personnellement, en fonction de la vie que j'ai vécue, je dirais que les sujets qui ont le plus changé sont les suivants : 1. L'éducation scolaire des enfants et dans les familles  2. Les méthodes et le contenu de l'enseignement en général 3. L'évolution des conforts de vie  4. L'ensemble des ustensiles que nous manipulons journellement 5. Le recul de certaines maladies (tuberculose par ex) et l'accroissement d'autres... 6. La mode vestimentaire et la mode tout court ou comportementale 7. L'évolution et le développement du téléphone 8. Le service militaire que j'ai fait et qui n'est plus d'actualité en dehors du volontariat 9. Le travail, les métiers et leurs conditions d'exécution 10. La création de la télévision 11. L'évolution de tous les modes de transport 12. L'érosion significative des pratiques religieuses 13. L'évolution des normes de vie sociétales 14. Le développement des pratiques sportives 15. Les outils numériques et l'extension de l'utilisation de l'ordinateur et d'internet 16. La vie familiale et la maturité des enfants plus précoces qu'autrefois  17. L'évolution des modes de communication dans la vie courante 18. Les changements climatiques que nous vivons tous aujourd'hui  19. L'extension des pouvoirs de l'information 20. La désindustrialisation du pays et la décarbonation difficile en cours 21. L'application progressive de la découverte de la robotisation, et demain de l'I.A 22..Et pour finir par ce que j'ai toujours aimé, la photographie ! Voilà comment à travers la vision de ma propre vie depuis les années de ma tendre enfance je perçois aujourd'hui les changements, ou plutôt l'évolution, de la société. Certes, je dirais que toute personne de plus de cinquante ans aujourd'hui pourrait dire à peu près la même chose compte tenu que la plupart des points que je soulève ci-dessus sont intervenus durant ces cinquante dernières années, disons depuis l'année 1975. Sur la question de l'évolution des familles, ma s?ur Christiane attirait mon attention sur les bénéfices que nous ont apportés les réunions dites au sommet que nous organisions au sein de notre propre famille "Capiaux". Mais il s'agit là d'un cas personnel : on ne peut faire dans une famille de 7 enfants la même chose que dans les familles d'aujourd'hui pour la plupart composées de 2 enfants au plus. Cela n'empêche pas aux familles actuelles de toujours se réunir, souvent à l'occasion d'évènements familiaux. Ce qui est très bien. J'aimerais, et vous peut-être encore plus que moi, étayer quelques points parmi les vingt-deux cités ci-dessus par des exemples ou des faits que j'ai réellement vécus, et qui n'ont plus du tout court aujourd'hui. Par exemple : 1. Enfant, demeurant encore à Lambersart, avenue Bailly-Ducroquet, nous jouions avec notre voiture à pédales en toute quiétude sur le trottoir. 2. A l'époque, avec la cafetière toujours sur un coin de la cuisinière au charbon, le café était toujours chaud.  Voir page ci-contre le moulin à café que nous avons utilisé pendant de longues années. 3. Enfant, à l'époque de St-Amand, dans la cuisine, une fois par semaine, nous nous lavions entièrement dans une bassine en zinc tout juste isolée d'un drap pour nous cacher du passage de monsieur Mouquet, le patron du magasin de notre père. 4. Toujours à St-Amand, les toilettes, sans chasse-d'eau, étaient à l'extérieur, dans la coure. Et elles étaient vidangées par nous-mêmes dans le jardin. A Hautmont, chez mes beaux-parents  -Yvonne et Victor Milhem - où j'ai vécu environ une année après mon mariage, c'était pareil. 5. Côté vestimentaire, je vois papa, en toute circonstance toujours impeccablement vêtu , chapeau sur la tête bien sûr. Quelle différence souvent aujourd'hui, jeunes ou moins jeunes !... 6. Avant les années cinquante (1950), l'usage du téléphone était encore rare et principalement adopté par les entreprises. Les cabines de téléphone sur la rue n'existaient pas encore, le mobile encore moins. A St-Amand nous avions le téléphone, mais il était surtout utilisé, lors de sa présence, par le patron du magasin, monsieur Mouquet. Par papa également dans le cadre de cette activité commerciale. 7. A propos de l'enseignement scolaire, bien sûr qu'il y aurait beaucoup à dire, surtout aujourd'hui. Alors, seulement une anecdote récente puisque c'était au cours de l'année 2021. Lors d'une séance dite "Ateliers Mémoire" (j'en ai toujours besoin...) l'animatrice, une personne jeune bien diplômée, nous faisait réfléchir pour trouver des mots à partir des lettres de l'alphabet. Et avec les chiffres, c'était des additions ou des soustractions dont il fallait trouver le résultat en quelques secondes. Pas trop mauvais étais-je dans ce genre d'exercice, je proposais à l'animatrice d'inclure les multiplications. Pas possible m'avait-elle répondu parce maintenant à l'école on apprend plus les tables de multiplications. Par exemple, combien ça fait 7 fois 9, et bien maintenant pour ça il faut sortir sa calculette !... 8. A propos des transports, du temps où je prenais le train pour aller à l'école de St-Amand à Valenciennes, souvent il m'arrivait d'avoir à prendre le train en marche... sur les marche-pieds des voitures de 3ème classe d'époque. Avec le tramway, c'était plus courant. Plus tard, lors d'un déplacement pour le travail, à l'aéroport de Paris-Orly, un jour je fus surpris d'entendre m'appeler au micro à quelques minutes du décollage de l'avion...(j'étais avec un collègue au bar de l'aéroport.) Une autre fois, c'était à Nantes où de justesse j'avais pu attraper mon avion de retour. (Je me vois encore en train de courir sur la piste de décollage.) Une autre fois encore, en gare de Bourg-en-Bresse, c'était le chef de gare qui avait fait arrêter le TGV qui roulait déjà alors que j'arrivais tout juste sur le quai...(il m'avait fallu un quart d'heure pour reprendre mon souffle) Voilà, pour tout ce que j'ai pris plaisir à vous dire. Mais pour tout ça maintenant c'est  fini. Pour la plupart des choses et pour tout le monde, à présent la vie n'est plus la même qu'autrefois, mais reconnaissons toutefois les côtés positifs des nombreux progrès réalisés en quelques dizaines d'années. J'aurais maintenant fini de vous relater ma pensée sur les changements qu'ils me semblent avoir perçus principalement sur la durée de ma vie. Mais il est un point sur lequel j'aimerais soulever son importance aujourd'hui : celui que je citais tout au début de cet exposé, à savoir celui de l'éducation des enfants et des adolescents, compte tenu de la crise d'autorité et d'obéissance qui se révèle en ces années 2023-2024. Autrefois on considérait que les enfants devaient suivre ce que les parents leurs disaient, sans discuter. Considérant que l'enfant est vulnérable, ce n'est heureusement plus le cas maintenant.  Éduquer avec autorité sans brimer, tel est mon point de vue. Et maintenant, je vous laisse la parole tout en vous remerciant de m'avoir lu jusqu'ici. J'ajoute ici 2 points à ce qui précède de la page 121 au verso au sujet des  changements intervenus depuis ma jeunesse. Il s'agit de sujets apparemment sans véritable importance pour le monde d'aujourd'hui mais qui pour moi sont assez significatifs compte tenu des quelques quatre générations que j'ai eu la chance de traverser. 1 .L'évolution dans la façon de nous adresser à l'égard de la société 2 .L'élargissement possible aujourd'hui de nos modes d'alimentation Sur le sujet de la conversation courante, en entreprise par exemple, il n'était  pas d'usage de s'adresser à ses supérieurs hiérarchiques en les appelant par  leurs prénoms. Et le tutoiement envers eux n'était pas de rigueur. D'autre part, pour toute correspondance courante et écrite, hors parenté ou  ami, c'était toujours Monsieur ou Madame, suivi de leur nom de famille, ou de Mademoiselle s'il s'agissait d'une personne non mariée. Pour la question de l'alimentation, par exemple hier, dans les années d'après guerre, je me souviens qu'en dehors des pommes de terre principalement et   de quelques légumes de base, on ne connaissait pratiquement rien d'autre. Une anecdote pour confirmer cela. Une fois, au début de l'existence du TGV   que je prenais pour aller à Paris, j'étais en voiture de 1ère classe et dès midi  étaient proposés aux voyageurs des menus servis à la place. Et il m'avait été servi un légume que je ne connaissais pas encore. Je crois que ça devait être un brocoli. Et pourtant, avec Lise... on mangeait très bien à la maison... Et aujourd'hui que peut-on manger ? De tout, mais en mieux ou moins bien... Par exemple, ce matin en écoutant la radio, on parlait d'un sujet d'actualité : la drogue. Du temps de notre jeunesse et même bien après, pour ma part, je n'en avais jamais entendu parler. D'autre part, je tiens à dire que ce sujet de l'évolution de la vie ou de la société n'a rien à voir avec l'évolution de notre famille Capiaux. Ce n'est pas le cas de ce que j'écris dans mon bouquin qui me questionne uniquement au sujet de ma propre vie et famille " Papy, parle-nous de toi ". J'ai encore à répondre à quelques questions - plus ou moins faciles - mais en attendant tout le monde peut venir le consulter...à Lyon. ­

""A SUIVRE""